“J’ai travaillé sans relâche depuis mes 18 ans” : aujourd’hui, cette agent d’entretien vit avec moins que le minimum vieillesse

C’est le cas de Martine, 67 ans, agent d’entretien à la retraite, qui vit aujourd’hui avec une pension inférieure au minimum vieillesse.

Une carrière de labeur #

À 18 ans, Martine entamait ce qui allait être le début d’une longue carrière dans l’entretien. Pour elle, le travail n’était pas juste un moyen de subsistance, mais une question de dignité et d’indépendance. « J’ai toujours pris mon travail très au sérieux, et je n’ai jamais compté mes heures », confie-t-elle.

Des décennies de service

Durant plus de quatre décennies, Martine a travaillé dans divers établissements, des écoles aux bureaux d’entreprises, souvent en enchaînant les heures supplémentaires pour boucler les fins de mois. « Le travail physique est éprouvant, mais on s’habitue, on fait avec », explique-t-elle.

« J’ai donné le meilleur de moi-même, pensant que cela me garantirait une retraite sans soucis. »

Une retraite sous le seuil de pauvreté #

Malgré son dévouement, la retraite de Martine ne reflète pas l’effort de toute une vie. Avec une pension qui ne dépasse pas 700 euros par mois, elle vit sous le minimum vieillesse fixé à 903 euros en France. Cette situation est loin d’être un cas isolé et soulève des questions importantes sur la protection sociale des travailleurs les plus vulnérables.

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Les difficultés du quotidien

Le quotidien de Martine est un combat constant pour la gestion de son budget très limité. « Je dois faire très attention à mes dépenses. Parfois, je dois choisir entre acheter des médicaments ou faire le plein de chauffage », partage-t-elle. Les fins de mois sont particulièrement tendues, et les loisirs sont un luxe qu’elle ne peut plus se permettre.

« Il y a des jours où je me sens oubliée par un système pour lequel j’ai tant travaillé. »

Statistiques et perspectives #

En France, environ 10% des retraités vivent avec moins que le seuil de pauvreté. La pension moyenne des femmes, notamment dans le secteur de l’entretien, est souvent inférieure à celle des hommes, en raison de carrières plus morcelées et de salaires plus bas.

Améliorer le système de retraite

Des voix s’élèvent pour réformer le système de retraite, afin d’assurer une meilleure équité. Les propositions incluent la prise en compte des années de travail pénible et la revalorisation des petites retraites.

Des solutions pour l’avenir #

Pour éviter que d’autres ne se retrouvent dans la même situation que Martine, des mesures sont nécessaires. Améliorer l’information sur les droits à la retraite et encourager la préparation financière dès le début de la carrière sont deux pistes envisagées.

• Amélioration des droits à l’information sur la retraite
• Renforcement des dispositifs de soutien pour les carrières précaires

Des initiatives locales

Certaines associations proposent désormais des séminaires et des ateliers pour aider les travailleurs à mieux préparer leur retraite, avec des focus particuliers pour les métiers les plus éprouvants.

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La situation de Martine n’est pas juste un cas isolé, mais le symptôme d’un problème plus large qui nécessite une attention et des actions concrètes pour garantir que le travail de toute une vie soit justement récompensé à la retraite. Des efforts accrus pour ajuster et réformer le système de retraites pourraient bien être la clé pour éviter que les générations futures ne subissent le même sort.